Noël à la confiserie de Rosie by Jenny Colgan

Auteur:Jenny Colgan [Colgan, Jenny]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fiction, Romance, General, Contemporary
ISBN: 9782810439058
Google: EznaEAAAQBAJ
Éditeur: Editions Prisma
Publié: 2023-10-04T23:00:00+00:00

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Sur le chemin de Lipton, elles se racontèrent tout : le travail de Pip, Lilian, la confiserie. Lorsqu’Angie l’interrogea sur son petit ami, Rosie balbutia une réponse peu satisfaisante, mais, pour une fois, sa mère devait être trop fatiguée par le décalage horaire pour se poser des questions.

La longue avenue bordée d’arbres qui menait à « Peak House » paraissait encore plus sinistre avec des stalactites pendant des branches.

– J’espère que ça ira, dit Rosie qui était venue allumer l’Aga dans la matinée. Je veux dire, c’est… c’est un peu perdu, mais ce n’est pas si loin du village, en réalité, et vous serez avec nous, on fera des choses ensemble et…

– Cesse de t’inquiéter, Rosie chérie. Tu nous as trouvé une maison entière, c’est super. Je n’en reviens pas.

Rosie s’interrogea sur cette remarque, mais quand les deux voitures s’arrêtèrent sur le gravier et que les autres en sortirent, elle n’en crut pas ses yeux : ils étaient tous surexcités, enchantés.

– ÇA ALORS ! Regardez-moi cette maison, s’écria Desleigh. On se croirait dans Downton Abbey, bon sang. Est-ce que tu as des domestiques ?

Rosie regarda à nouveau « Peak House ». Elle était si habituée à considérer cette maison comme un lieu sinistre et menaçant qu’elle en oubliait la belle pierre et les bonnes proportions ; que c’était encore une belle demeure.

– On va habiter dans un château, s’émerveilla Shane. C’est trop cool, tata Rosie.

– Euh, attendons d’être entrés.

Néanmoins, à l’intérieur, les radiateurs fonctionnaient enfin, et l’Aga avait fait son œuvre : la maison semblait un peu moins humide et était confortable, presque gaie.

– On dirait une carte de Noël, commenta Pip avant de siffler. On est tous les deux retombés sur nos pieds, sœurette, on dirait.

Elle le conduisit à l’étage, où ils s’assirent sur le lit, complices, comme ils le faisaient autrefois.

– Je suis si contente de te voir, dit-elle. Les enfants sont vraiment adorables.

Pip esquissa un grand sourire.

– Oh, ils le sont, Rosie. Et Desleigh est si gentille avec moi et, enfin, l’Australie, c’est fantastique… Tu sais, sœurette, maman dit toujours qu’il ne manque que toi.

Elle sourit.

– Mais tu es heureuse ici, hein ?

Il prononça cette phrase avec l’intonation australienne, si bien qu’elle ne savait pas s’il s’agissait d’une question ou d’une affirmation.

– Oh oui. Totalement. Parfaitement. Tout le temps.

Elle s’efforça de ne pas penser à Stephen la nuit précédente, quand il regardait fixement par la fenêtre.

– Parfaitement heureuse, répéta-t-elle, avant de se rendre compte que Pip la dévisageait et qu’elle en avait peut-être fait un peu trop.

– Je ne t’aurais jamais imaginée dans un village, reprit-il. Je t’ai toujours vue comme une citadine. Tu adorerais Sydney. Sans compter que les infirmières gagnent soixante mille livres par an.

En entendant cela, Rosie s’étrangla – BEAUCOUP –, mais elle redescendit préparer du thé et des toasts pour tout le monde. Kelly, assise près de la fenêtre, s’extasiait devant la neige, et Shane se vantait qu’il allait construire un bonhomme de neige immense et qu’ils allaient faire une énorme bataille de boules de neige, mais elle voyait leurs paupières tomber.

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